Né en 1979. Vit et travaille à Montréal (Québec, Canada).
Alexandre Ménard approche la ville comme un vaste système composé d’une multiplicité de réseaux interdépendants. Il s’intéresse à la perspective rationaliste dans laquelle se construit la ville, de plus qu’à la notion de réseau comme concept opératoire sur celle-ci. En ce sens, il fait de la ville-machine – de sa mécanique qui s’expose dans nos rues – le thème central de ses recherches. Par une approche ludique, il explore l’aménagement urbain en faisant appel aux notions de détournement et d’appropriation pour reconfigurer ce qu’il y trouve. Il imite les composantes de ces réseaux, mais en réinterprétant leurs éléments normatifs à travers le prisme déformant de l’inversion parodique. Il cherche ainsi à réinventer ces infrastructures, afin de donner une nouvelle visibilité aux réseaux qui agissent comme intermédiaire entre le citadin et les nécessités de la vie.
À cette fin, il développe son travail par une approche sculpturale et installative de l’estampe, dans laquelle il favorise une médiatisation de l’image similaire à celle des procédés commerciaux. Que ce soit par l’usage de supports inhabituels ou en faisant de l’estampe un matériau pouvant être collé, plié ou découpé plutôt qu’une œuvre à encadrer, il cherche à élaborer des approches expansives du médium. Ainsi, bien que son travail sollicite des techniques et des matériaux étrangers au domaine traditionnel de l’estampe, il considère néanmoins les arts d’impression comme étant son domaine d’appartenance – chaque nouveau projet débutant simplement par la même interrogation : quoi faire de l’estampe?
Alexandre Ménard est diplômé du Baccalauréat (2016) et de la Maîtrise (2020, mention Excellent) en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Lauréat des prix Albert-Dumouchel pour la relève (2016) et BMO 1res œuvres (2016, lauréat provincial), il a présenté son travail au Québec et en Ontario, et a participé à des résidences de recherche et de création en arts d’impression.